Bienvenue sur le blog AgriSmartFarm !
Retrouvez chaque mois un article de blog, sur différents thèmes, autour du monde agricole et de l’élevage connecté. Aujourd’hui, nous vous présentons le portrait d’Alain Mathé, le fondateur de la société ACM – AgriConsultants & AgriSmartFarm, sous forme d’interview.
Alain Mathé, président de la société ACM, nous parle de son entreprise spécialisée dans le consulting et les objets connectés pour le secteur agricole.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
« Je suis Alain Mathé, président de la société ACM, spécialisée dans le consulting et les objets connectés. J’ai créé cette entreprise il y a maintenant trois ans et demi avec deux axes de développement.
Le premier axe consiste à accompagner les entreprises industrielles, françaises et étrangères, désireuses de s’installer en France, en utilisant le réseau de distribution agricole. Ce réseau comprend les coopératives agricoles, les libre-services agricoles, divers tractoristes et autres indépendants du marché de la distribution agricole.
Le second axe vise à proposer aux acteurs du secteur agricole, notamment aux éleveurs, des systèmes et objets connectés. Ces technologies permettent de mieux gérer des aspects clés de leur entreprise, tels que le vêlage, la prise de poids des animaux, la gestion de l’herbe et des pâturages. En offrant ces solutions, nous facilitons grandement le travail quotidien des éleveurs.
En résumé, ACM a pour mission d’accompagner à la fois les entreprises industrielles et les éleveurs, en leur fournissant des outils connectés qui simplifient leur travail et améliorent leur efficacité. »
Quel est votre parcours professionnel et comment êtes-vous arrivé dans le secteur de l’élevage et de l’agriculture connectée ?
« Mon parcours professionnel a commencé en 1992, après avoir obtenu un BAC et suivi quatre années d’études en électronique appliquée. J’ai rejoint des entreprises renommées telles que Philips Composant, puis des acteurs dans le domaine industriel et militaire comme Arting Electronique. J’ai ensuite travaillé chez Molex où j’ai été tour à tour ingénieur commercial, pour finalement devenir chef de marché sur deux divisions : l’électricité haute tension et l’électronique pour les objets intelligents, capables par exemple de soulager le travail ou de s’intégrer dans des applications de matériel embarqué.
Après quelques années dans ce secteur, j’ai saisi une opportunité chez un fabricant de clôtures électriques, en tant que VRP. Mon grand-père étant éleveur, j’ai toujours été en contact avec les animaux et j’ai vu son travail à travers le prisme de la passion. À 26 ans, j’ai décidé de changer de domaine et de quitter l’électronique et l’électricité pour rejoindre le secteur agricole, plus précisément celui des clôtures électriques.
Au fil des années, j’ai travaillé pour trois entreprises sur une période de 30 ans, où j’ai appris le métier de la distribution, tout en ayant déjà une certaine connaissance du monde de l’élevage grâce à mon grand-père. J’ai intégré ce marché à travers des industriels fabriquant des produits de clôtures électriques, mais aussi des entreprises, où j’ai développé des activités autour de l’élevage et du bien-être animal, telles que la vaccination, l’écornage, l’épilation thermique, et le soin du pelage. J’ai abordé de nombreux sujets pendant plus de 20 ans.
Aujourd’hui, j’ai créé ma propre entreprise, ce qui me permet de mettre à profit les compétences que j’ai acquises tout au long de mon parcours et grâce aux entreprises qui m’ont donné ma chance. »
Qu’est-ce que AgriSmartFarm et AgriConsultants ?
« La société ACM se concentre sur deux domaines d’activités principaux :
Le premier, sous l’enseigne AgriConsultants, consiste à accompagner les industriels et les entreprises souhaitant s’implanter sur le marché français à divers niveaux. Mon rôle est de les guider dans cette démarche pour assurer leur succès sur ce nouveau marché.
Le second domaine, AgriSmartFarm, est axé sur les objets connectés. Ces technologies aident les éleveurs à simplifier leur travail et à recueillir des données essentielles pour une meilleure gestion de leur exploitation. Cela inclut des aspects tels que le vêlage et la gestion de l’herbe, entre autres.
Ces deux domaines d’activités sont souvent interconnectés. Il m’arrive fréquemment de combiner le consulting avec l’accompagnement des éleveurs dans la mise en place de ces outils connectés. Ainsi, je peux offrir une solution complète, allant de l’implantation des entreprises industrielles jusqu’à l’optimisation de la gestion des fermes grâce aux technologies innovantes. »
Qu’est-ce qui vous a inspiré la création de ces 2 entreprises ?
« Je suis convaincu que notre offre répond à une véritable demande du marché. Il y a deux phénomènes majeurs à considérer.
Premièrement, pour le consulting, je bénéficie d’une solide connaissance du monde de l’élevage et de ses particularités. Cette expertise me permet d’aider les industriels européens à s’implanter sur le marché français en choisissant judicieusement leurs distributeurs, concessionnaires ou coopératives, en contact direct avec les éleveurs. Ces spécialistes, étant constamment sur le terrain, sont les mieux placés pour comprendre et répondre aux besoins des éleveurs. Mon rôle consiste à apporter des solutions pour optimiser leur implantation et cibler précisément les besoins des éleveurs.
Deuxièmement, le domaine AgriSmartFarm s’impose naturellement. Depuis 1960, le nombre d’exploitations agricoles a considérablement diminué en France, passant de 6 millions à environ 475 000 aujourd’hui. Malgré cette réduction, les besoins en gestion des parcelles demeurent cruciaux. Les exploitants, véritables chefs d’entreprise, ont besoin d’outils connectés pour gérer efficacement leur exploitation, économiser du temps et optimiser leur travail quotidien. Par exemple, les solutions que nous proposons couvrent des aspects tels que l’allaitement des veaux, le vêlage, la prise de poids des animaux, la gestion de l’herbe et des pâturages, ainsi que la gestion des paddocks grâce à des clôtures électriques connectées. Ces dispositifs informent en temps réel l’éleveur sur la situation de différents points de son exploitation.
Aujourd’hui, avec environ 475 000 exploitations en France et une perte annuelle de 5000 exploitations, il est évident que ce phénomène va perdurer. Les exploitants auront de plus en plus besoin de solutions techniques pour les accompagner dans la gestion de leurs exploitations. »
Comment voyez-vous l’impact des objets connectés sur l’avenir de l’élevage ?
« Je suis convaincu que l’avenir des objets connectés dans le secteur agricole va prendre de plus en plus d’importance. Selon les dernières statistiques, 72% des éleveurs sont déjà connectés et 79% utilisent une application pour la gestion de leur exploitation. Je ne vois pas ce domaine décliner. Au contraire, avec l’essor de l’intelligence artificielle, la demande pour des solutions optimisées et ciblées va continuer à croître.
Je pense que l’avenir est prometteur pour ces technologies, bien qu’il y ait des complexités et des données à interpréter. Cependant, avec une formation adéquate et des outils pertinents, ces défis peuvent être surmontés. Les objets connectés offriront de plus en plus de solutions pour aider les éleveurs à gérer efficacement leurs exploitations et à se concentrer sur l’essentiel. En somme, je crois fermement que l’avenir de ces technologies est radieux et porteur de nombreuses opportunités pour le secteur agricole. »
Quel message aimeriez-vous transmettre aux éleveurs qui envisagent d’adopter des technologies connectées ?
« Le premier message que je souhaiterais adresser aux éleveurs et agriculteurs est le suivant : votre métier devient de plus en plus technique. L’élevage et l’agriculture exigent une précision et une pertinence accrues, avec des besoins grandissants en intelligence artificielle. Il est essentiel de vous équiper de manière intelligente, de mesurer et de planifier dans le temps.
Peu importe la nature de vos exploitations – qu’il s’agisse d’élevage, de cultures agricoles ou de céréales – il est crucial d’avancer et de vous connecter de manière intelligente. Identifiez clairement vos besoins et les difficultés que vous rencontrez, puis équipez-vous d’outils véritablement adaptés à ces exigences. Ces outils doivent vous fournir des solutions concrètes et vous permettre de recueillir des données historiques.
Ces données seront essentielles pour comprendre l’évolution de votre exploitation et en tirer des bénéfices pour votre entreprise. En résumé, équipez-vous de technologies de management qui vous offriront des données précises et utiles pour optimiser la gestion de vos exploitations. »
Vous connaissez désormais tout de la société ACM et de son fondateur Alain Mathé.
Dans notre article du mois prochain, vous découvrirez comment les objets connectés révolutionnent l’agriculture.
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